28 janvier 2008

L’ambiance terrain…

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Normalement cette soirée aurait dû s’appeler ” Pondichéry Première ” car il était prévu depuis plus de deux mois de faire une représentation dans la “carte postale” de la ville, près du bord de mer, face à la statue de Gandhi… Étaient également attendus à cette soirée quelques officiels et la presse… Finalement, tout a été annulé… hier… et oui, c’est comme ça ! Franchement rien à faire de la carte postale et des people locaux mais vraiment dommage d’annuler… Il a donc fallu trouver très vite une solution de repli et aller repérer le matin même. Nous nous retrouvons donc non loin de là dans une banlieue très pauvre peuplée de pêcheurs et d’intouchables… et c’est certainement mieux ainsi ! Mais je dois avouer que c’est là que me sont revenus instantanément les quelques souvenirs de ” grosse fatigue ” de la précédente mission. C’est le syndrome des épaules qui font “schplouf !” quand il faut s’activer, monter, gérer les enfants sur un terrain poussiéreux et chauffé à blanc par toute une journée soleil. Heureusement, il commence déjà à décliner…

On se retape avec un thé et l’ombre de nos loges magnifiques : bleu azur et toit ouvrant ! Et c’est reparti ! Gabi sort des loges comme une furie en se prenant (vraiment ?) pour une rock star ! C’est trop drôle ! Les autres clowns sortent et tous les mômes accourent. Tout le monde veut se faire prendre en photo avec eux, une mamie et même les flics ! Comme les gens ont été prévenus au dernier moment, le spectacle démarre forcément devant un tout petit public mais il s’accroît nettement au fur et à mesure et surtout, ils sont très chauds et très réceptifs, ça rigole vraiment beaucoup, jeunes et vieux … À la fin du spectacle, les enfants sont à fond et on se fait littéralement envahir l’arrière du rideau, c’est toujours assez délicat à gérer ce genre de situation, il faut réussir à protéger les quelques accessoires car, sans eux, plus de spectacle… On remballe un peu vite en se disant que demain on s’y prendra différemment mais on est heureux d’avoir passé du temps avec ces gens sur ce terrain perdu.

Vincent

Du rire et des larmes selon Benoit :

” Pas de doutes, on sait pourquoi on est là… quel pays ! quel peuple ! Tous ces enfants… Tous ces sourires. Une misère pleine de couleurs, d’odeurs et de visages accueillants. Ce soir, après le spectacle, un vieil homme aux yeux mouillés et au dos voûté m’a remercié avec tant de sincérité et d’insistance que j’ai failli pleurer. Hier soir, le bonheur et l’excitation des enfants m’ont fait comprendre que j’allais vivre trois semaines de bonheur. Le sourire national me contamine déjà… vivement demain et le reste ! ”

Benoit.

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